lundi 11 janvier 2016

La Villa Cavrois.

Courant Novembre, non en fait je peux être plus précise que ça. C'était le dimanche 15 novembre dernier, juste après les attentats à Paris (c'est assez étrange comme certain traumatisme grave à jamais les moments que tu vis au même instant ou juste après), j'avais besoin de continuer à "vivre". 
Je l'ai fait dans le silence, dans la retenue, mettant les réseaux sociaux au repos puisque je refuse toujours de m'exprimer sur ces supports dans de telles circonstances. 
On a la pudeur que l'on a, la mienne me plonge dans le mutisme que voulez-vous!



La Villa Cavrois, j'en ai beaucoup entendu parler depuis mon retour dans le Nord mais j'ai toujours repoussé sa visite pour X raisons. Je ne sais pas bien pourquoi ce jour-là, c'était le bon moment.

La Villa Cavrois est à l'origine un bâtiment qui est commandé par Paul Cavrois un riche industriel (dans le textile, what else in the north?) en 1929 pour y loger sa grande famille (sept gosses, cet homme était un sain!) recomposée.

Oui, recomposée puisque son épouse Lucie est à l'origine sa belle-soeur, mariée donc à son frère Jean-Baptiste qui n'est pas revenu de la Première Guerre Mondiale, Paul décide d'élever ses neveux comme ses propres enfants et de refaire quatre gamins dans la foulée à la pauvre Lucie. 
Compliqué, j'admets!


Paul Cavrois souhaite une maison bourgeoise mais moderne qui se démarque des autres bâtisses alentours, c'est à l'exposition des Arts Décoratifs que Cavrois rencontre l'architecte Mallet Stevens et tombe sous le charme de son travail. Il leur faudra quelques années pour se mettre d'accord sur les plans de la Villa.



Les travaux débuteront en 1929 et s'achèveront trois plus tard, avec des détails de modernité inouïes pour l'époque comme le chauffage central, un ascenseur et même le système d'heure électrique!

L'édifice se divise en deux ailes, la première réservée au couple parental et aux ainés à gauche et la seconde, à droite donc, aux enfants plus petits ainsi qu'au personnel logé sur place.




Le petit plus de cette visite est sans conteste la location d'une tablette munie d'écouteurs qui te permets une visite interactive du site puisque malheureusement l'intérieur de la maison n'a pas réussi à sauvegarder le mobilier (d'abord saccagé par l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale puis pillé après l'abandon de la villa). La restauration à l'identique, dans les même matériaux utilisés lors de sa construction, nous donne l'impression que la maison a réussi l'exploit de passer à travers les décennies sans sourciller, le manque de fournitures est donc comblé par des images d'archives projetées sur la dite tablette.


Du coup, je me suis un peu plus penchée sur le génie de l'architecte et j'ai découvert, pour les parisiennes intéressées par son oeuvre, il te suffit tout simplement de te rendre dans le 16ème arrondissement, une rue porte son nom et quelques façades de ses réalisations ont été classées depuis un peu plus de trente ans.

6 commentaires:

  1. J'aime te lire. Au moins je voyage un peu, parce que ici perdue au fin fond du trou du J…N, c'est un peu galère. Super ces articles-visites. Bisous. NOJ

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    1. Tant mieux si je te fais un peu voyager, nous toutes ici qui rêveront surement à l'exotisme de ton pays d'adoption ;-)

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  2. Rien à voir mais bonne année à toi aussi ! <3

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  3. En premier lieu, tous mes mes voeux pour toi et tes proches en cette nouvelle année. C'est un peu le mic mac en ce moment, je n'avais pas pu passer par ici. Oh mais tu sais que tu me ravis avec ce billet sur cette villa. J'aime beaucoup ce style un peu austère, épuré, très moderne !Un rêve pour la bordélique que je suis. Merci pour cette belle découverte. Dès que je viens voir de la famille dans le Nord, il faudra que je visite cette villa. Allez, une bise ;)

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    1. Une très belle et douce nouvelle année à toi et ta petite famille, copinette :-*

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