vendredi 6 mars 2015

Ma culotte!

Oui, bon là tu crois que je touche le fond mais pas du tout! De ces dernières 24h, c'est juste la seule chose qui m'a fait sourire (enfin presque), du coup autant garder que le meilleur non? 

Tout ce qui m'est arrivé ces deux derniers jours est uniquement de ma faute, et là les quelques garçons qui trainent par ici vous pouvez passer votre chemin, il y a quatre ou cinq jours, en allant uriner j'ai été prise de brûlures lors de la miction. J'a noté dans un coin de ma tête qu'il fallait que j'aille chez le docteur et j'ai oublié. Normal. Sauf que deux jours plus tard, à 3h du matin une douleur fulgurante m'arrache à un rêve super chelou (et c'est rare que je me souvienne de ce qu'il se passe dans mon sommeil), s'ensuit une envie de faire pipi et plus moyen de se rendormir. 
Le plus discrètement possible, je sors de mon lit, m'habille comme je peux, attrape mes clés de voiture et direction les urgences. A 4h du matin, les urgences d'une clinique de province ça le fait et pour la parisienne que je suis, c'est du bonheur. Ok, j'ai une cystite (sans blague?) et je repars avec antibiotiques dans la poche. 
Je vais bosser quelques heures plus tard et la douleur se réveille, à ne plus pouvoir me pencher, j'ai l'impression d'avoir les reins en feu. Tu imagines bien que le soir même, retour à la case départ et me voici de nouveau à la clinique. Prise de température, palpage du rognon par le toubib de garde et trente secondes plus tard, je me retrouve reliée à une perfusion. Je déteste ça! Dans mes nombreuses hospitalisations, c'est le moment qui me rend dingue. Celui où tu te rends compte que tu viens d'être privé de ta liberté d'aller et venir, celui où tu perds ton identité pour ne devenir qu'un numéro (me fait pas de cinéma, j'ai travaillé 15 ans dans les Hopitaux de Paris, me l'a fait pas à l'envers stp). 

Au début, tu prends ton mal en patience en jouant avec ton portable, tu Instagram (et du coup, fais flipper) la planète entière, tu réponds à de vieux mails, tu textotes tranquillement mais quand tu as un Iphone, tu ne le fais pas bien longtemps... La batterie te dit très vite qu'elle en a ras le pompon d'occuper ta soirée, ciao!
Là, encore tu te dis que c'est pas trop grave parce qu'il te reste encore ton livre électronique mais en l'allumant, tu comprends bien pourquoi tu détestes ces ebooks. Plus de batterie. Quand ça veut pas, ça veut pas...

Alors tu lèves le nez et tu observes la misère humaine, en te disant que tu as quand même sacrément de la chance de n'avoir mal qu'aux reins. Et tu regardes ta perf couler, et ça ne manque jamais dans ce moment là précisément tu as la larme qui coule avec... Parce que finalement vivre les urgences à 4h du matin avec personne à partager, on dira ce qu'on veut c'est quand même un peu la grosse grosse loose. Forcément tu cogites sur ta vie/ton oeuvre et c'est pas glorieux... On pourrait même dire que c'est un sacré bordel. Je sais même pas si c'est du bordel, tellement je suis paumée!

On me débranche, on me laisse rentrer chez moi en me demandant de repasser le lendemain soir pour une ordonnance. Je me lève quelques heures plus tard pour aller bosser et je sens bien que mon rein gauche n'est pas super vaillant mais hors de question de faire faux bond au reste de l'équipe à la dernière minute, je sers les dents et fonce au boulot. Ma journée terminée sans surprise, j'ai les reins en feu mais je file jusque la clinique pour cette fameuse ordonnance. C'était un piège, un vrai!
On me remets sur un brancard, on me reperfuse et bien évidement je n'ai que 28% de batterie et toujours pas rechargé mon Ebook...
Je ressors quelques heures plus tard, mais là on ne rigole plus. Je dois revenir à la première heure demain matin pour une pelletée d'examens (écho, scanner...). Je promets et rentre me coucher.
J'ai encore passé la soirée seule aux urgences avec mon frère par texto pour me tenir compagnie (quand je te dis que la famille y a que ça de vrai, tu finiras par me croire!).
Je lance un dernier appel, à minuit passé et je ne sais même pas pourquoi... Qu'est-ce qu'on en a à foutre de ma petite personne hein?

Le lendemain, je refais mes exams et partout les mêmes questions "vous êtes accompagnée?", sérieusement c'est encore une tare en 2015 d'être seule? On doit encore s'en excuser sans déconner?

Je passe une écho, l'échographe me demande de déboutonner mon pantalon mais je peux rester habillée. Tout se passe plus ou moins bien, comme il n'est pas satisfait de ce que montre sa machine, il veut un scanner. Oui, mais d'abord il faut te faire un test de grossesse... T'as beau jurer sur tous les saints que c'est impossible que tu le sois, là où on peut encore un peut plus creuser le déficit de la sécurité sociale pourquoi se priver? Re prise de sang et devine? Je ne suis pas enceinte! Dingue non...
Me voilà au scan, le gars arrive et là, une espèce de baroudeur ultra mimi débarque, chemise assez ouverte pour être sexy mais pas trop, pour faire kéké, la barbe de trois jours qui va bien et les manches relevés (bref, un dieu vivant limite). Je me redresse un peu, histoire de ne faire que mes 38 ans et là, le Dr Samuel me demande gentiment de me mettre en culotte...

Je réfléchis en un quart de seconde à la culotte que je porte et je me dis que je vais encore vivre un moment merveilleux. Ma culotte est siglée Petit Bateau, pour de vrai. Alors, j'entre dans la salle un peu gênée rapport à la lolotte et les chaussettes sur les chevilles... Je me sens tellement moi, là de suite maintenant... Que je marche limite à reculons. Pourquoi? Je ne sais pas.
Et là, je te le donne en mille, le Dr Barroudeur a un petit rire moqueur, je lève le sourcil et me répond qu'il ne savait pas que Petit Bateau faisait des tailles adulte. Pffffff....
Tu me croiras ou pas, mais l'histoire de ma culotte à fait le tour de l'étage puisque quand est venu le tour de l'IRM, j'ai bien vu le regard appuyé sur mon séant auquel, j'ai rétorqué sans plus aucune honte "Si, Petit Bateau fait aussi des culottes pour les femmes! Je sais c'est surprenant mais c'est comme ça".

Moralité? En plus de tout le bordel que contient mon sac à main, j'y ai glissé ce soir dans un pochon, une culotte plus, enfin moins... Une culotte sortable quoi! 

11 commentaires:

  1. pfffffffffff mdrrrrrrrrrrr
    excuse mais tu me fais rire, et c'est rare en ce moment, alors tant pis je profite

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    1. J'espère que ca va quand même??? Si t'as besoin, mon mail est en haut à droite ;-)

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    2. oui!! j'essaie de positiver, y'a des jours plus simples que d'autres mais javance, c'est deja ça!

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  2. Ne change pas tes culottes, tu n'auras plus d'anecdote aussi poilante à nous raconter ! ;-)

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    1. Ben oui mais quand même maintenant il y en a une plsu présentable qui traine dans mon sac!

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  3. voilà pourquoi ma mère m'a toujours dit d'avoir des sous-vêtements impeccables, au cas où... Du coup, jamais de culottes blanches qui deviennent grises, de culottes à froufrous qui se décousent et pendouillent, de culottes en dentelle qui s'est trouée à force de lavage en machine, et surtout jamais jamais de culottes claires quand j'ai mes règles, les tâches sont encrées à jamais alors que sur du noir, même propre, ça s voit pas !!
    Et sinon ça va mieux ton rein ? C'était quoi en fait ?

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    1. Pareil pour quand je suis indisposée, jamais de clair....
      Sinon, oui ca va mieux j'ai fait une polynéphrite (je suis absolument pas certaine de l'orthographe) ;-)

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  4. Ces médecins ont pu aller se coucher moins bête que le soir d'avant car c'est la loose de ne pas savoir que Petit Bateau fait des habits pour adultes ;-)

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