J'arrête les colorations.

Quand même, j'aimerai vraiment que l'on se pose deux minutes pour rendre hommage à la singularité de mes titres de billets. Note moi un peu cette originalité!

Du coup, avec un titre pareil, j'ai plus grand chose à ajouter finalement non? Mais bon, je suis une bavarde et même si j'ai l'impression de parler toute seule tant vous êtes occupées à tout autres choses qu'à laisser un commentaire. Ne me mens pas, je vois bien aux statistiques que vous n'êtes pas toutes parties en vacances mais visiblement, votre clavier si... Pas de reproches hein! On s'en fiche un peu, je comprends bien au vu des dernières températures, on a plus beaucoup de courage pour tout ce qui n'est pas essentiel. 

Rentrons dans le vif du sujet!

J'ai eu mon premier cheveu blanc, je n'étais même pas majeur. Un puis deux, puis trois pour finir avec un "nid" sur le sommet de mon crâne. A l'époque, la zone était hyper ciblée. Une depigmentation de la taille d'une pièce de deux euros et juste sur le sommet de ma tête (l'endroit le plus visible quoi, sinon c'était moins drôle). A 17 ans, c'est un peu moyen à assumer les cheveux blancs alors je me suis lancée dans les colorations maison, d'abord des tons sur tons sans ammoniaque pour jouer sur les nuances et puis très vite, il a fallut passer aux colorations permanentes pour venir à bout de ces tifs récalcitrants. Si tu n'as pas ce problème (je te déteste un petit peu, forcément), sache que les cheveux blancs sont très difficiles à camoufler, ils ont une résistance incroyable. 

Je suis passée par toutes les tonalités de brun clair à noir corbeau, et mes cheveux ont morflé sévère au fil des années. L'accumulation de coloration sur les longueurs rendant ma tignasse d'un charbonneux du plus bel effet (hem!), ajouté aux brushings hebdomadaires, j'ai très souvent eu des pointes desséchées au possible. Il y a aussi eu des décapages démaquillages (c'est ça, ouais) pour tenter de retrouver un semblant de naturel qui m'ont juste obligé à repasser par les coupes courtes, tant les fibres avaient cramées. 

Depuis quelques années, je regarde avec admiration, les femmes aux chevelures grises que je croise dans la rue. Avec même une pointe d'envie, regrettant amèrement de m'être lancée un jour dans les colorations. Quand tu as un brun foncé sur la tête, les repousses blanches sont un plaie qui revient toutes les trois semaines (pire que les menstruations, tu imagines ou bien?) avec une démarcation nette et précise. Ce qui m'a longtemps dissuader d'espacer les retouches en racines. 

Et puis, j'ai eu 39 ans  et j'en ai eu ma claque. J'ai fait ma dernière coloration maison, il y a deux mois. Coloration que je ne faisais que sur le dessus de ma tête ayant déjà en projet de laisser mes cheveux blancs "du dessous" vivre leur vie. La dernière coloration en salon a été faite il y a presque 4 mois maintenant. 

Aujourd'hui, j'ai entre deux et quatre centimètres de racines, plus sel que poivre d'ailleurs, un peu partout sur le crâne. Classe, je sais! Mais j'ai décidé de tenir et de ne plus infliger toutes ces tortures à mes cheveux. Pourquoi? Parce que c'est le moment pour moi. 

D'abord les colorations sont un des produits les plus chimiques que l'on puisse s'appliquer à même la peau (en dessous de tes cheveux, je te rappelle qu'il y a la peau de ton crâne oui, ne me remercie pas pour cette information capitale!) et que tous les grattages, picotages ne sont pas anodins loin de là. 

Ensuite dans le temps, la vieillerie venant, la masse capillaire s'amoindrit et je trouve inutile de l'aider à se dévêtir de cette façon. 

Mais surtout, je me sens suffisamment bien dans mes pompes (merci ma famille et mes proches) pour devoir gérer la bicolorité que va entrainer ma décision. Il faut deux ans environ pour qu'un cheveu en racine atteigne le menton (on n'est pas rendu, tu en conviendras) et donc beaucoup de patience. 

Je ne suis absolument pas certaine de tenir jusqu'au bout, ni même un mois de plus mais en l'écrivant ici, sur le blog, je suis sûre que cela me donnera un peu plus de courage dans les moments de doute. 

Je refuse de passer par une coupe courte, parce que je ne suis pas pas prête à assumer cheveux gris (voir blancs, je ne sais pas encore ce que mon crâne me réserve) et coupe garçonne. 

Je reviendrais ici, une fois par mois, faire le bilan de mon parcours capillaire. Tout ce que je sais aujourd'hui, c'est que j'ai très envie de me souvenir de ma texture de cheveux et de le redécouvrir propre et nu sans produit chimique. Je te mettrais donc des photos de l'évolution du bordel au fur et à mesure. 

Pour finir, je suis assez impressionnée par les réactions des gens sur le sujet. Sérieux, ça devient un peu le sujet de conversation principal autour de moi. Ca va de l'inquiétude sur mon état psychologique à des regards plein de reproches. Je ne comprends pas. Non, vraiment pas du tout. 

Comment peut-on assimiler le fait que l'on souhaite assumer ses cheveux au naturel avec un laisser aller, une moindre envie de prendre soin de soi? 

Les gars, on est en 2015 et comme le dirait surement L'oréal, je fais bien ce que je veux avec mes cheveux! 

Mais put**n, bor**l il va me falloir beaucoup de courage et de patience....