mardi 8 mai 2012

Mon 8 mai...

Ce titre de folie non? Le 8 mai est passé depuis 1945 par toutes les couleurs!

Déclaré jour de la commémoration de la victoire alliée sur une Allemagne nazie en 1945, d'abord un simple jour de commémoration donc puis au fil des différents gouvernements le 8 mai est passé par tous les statuts. Jour de fête, jour férié mais non chômé, jour chômé, re jour férié mais non chômé, en 75 le Président Valéry Giscard d'Estaing (et si l'Ingrat, il est toujours en vie! Ces jeunes qui veulent enterrer plus vite que nos ombres j'te jure!) a même supprimé les célébrations au nom de la réconciliation franco-allemande (j'imagine la tête des anciens combattants, encore nombreux à cette époque) bref il a du avoir pas mal de haut-le-coeur notre 8 mai, finalement...

C'est François Mitterand qui dès son élection à rétabli le 8 mai comme jour de commémoration donc et depuis le 23 septembre de la même année, il a de nouveau eu le statut de jour férié et plus personne n'a osé venir tout chambouler.

Et croisons les doigts très fort pour qu'il en soit ainsi encore très longtemps...

Je fais partie de la génération qui a le privilège de ne pas avoir connu de guerre sur son sol, qui ne sait donc pas ce que cela signifie de "cohabiter avec l'ennemi" mais je fais aussi partie de la génération qui a été marqué par les yeux humides de nos grands-parents quand on évoque le sujet...

C'était pas de mon âge qu'il disait mon pépé quand au jardin, je demandais ce que lui avait vécut. Il me disait que ce que je devais savoir, mes professeurs me l'enseignerais et que je n'avais qu'à être une bonne élève mais je l'ai vu tellement de fois attraper son mouchoir dans la poche arrière de son pantalon de toile épaisse qu'il enfilait toujours pour aller bêcher... que j'ai cessé de l'importuner avec cette guerre qui rendait mon pépé Jacques si triste. A la place, je lui parlais de ses haricots et lui, il écrasait sa main bienveillante sur mes bouclettes brunes en me faisant le plus beau des sourires.
Parce qu'en vrai, c'est pas vraiment mon pépé, Jacques. Non, Jacques c'est le second mari de ma grand-mère en Normandie... Mémé, elle s'est entichée très jeune d'une homme beaucoup plus âgé Charles et ces deux-là ils se sont tellement aimés qu'ils ont fait 8 enfants (dont 2 morts nourrissons)! Non mais 8 enfants, tu imagines ou bien? Et puis mon grand-père Charles est tombé malade, ma mère n'était qu'une fillette et ma grand-mère s'est retrouvée avec 6 enfants à élever...
C'est là que Jacques est arrivé, il était un des ouvriers sur les chantiers où mon grand-père était contre-maitre et il s'est présenté chez mémé après le deuil pour lui faire une bien courageuse proposition. Il trouvait ma grand-mère fort jolie et n'étant pas marié, il a donc proposé à mémé de l'épouser.
Dans les années 50, à la campagne et avec 6 enfants... J'ai pas besoin de te faire un dessin...
Ils ont eu 3 autres enfants (ma grand-mère devrait être canonisée ^^) et se sont aimés jusqu'à ce que mon grand-père meurt quand j'avais à peine 10 ans.
Sur la table de chevet de ma jolie mémé (dont je tairais le nombre d'années par coquetterie pour elle), Charles et Jacques sur 2 photographies sont posés presque face à face et donnent l'impression de veiller ensemble sur le sommeil de la femme qu'ils ont tous les deux aimé...

Avec mon grand-père paternel Jean-Baptiste, c'était le même mutisme sur cette Guerre. Lui, il avait l'oeil rieur, toujours prêt à nous faire rire, ou à nous emmener en balade sur le pavé du Nord... Je ne me souviens plus du nombre de fois où il m'a porté sur son dos parce que du haut de mes 6 ou 7 ans, j'avais décrété avoir suffisamment marché pour la journée. Il m'emmenait avec lui au pigeonnier pour m'apprendre à imiter le chant du pigeon (le truc qui m'a le plus servi dans ma vie, c'est clair!) et c'est grâce à lui que j'ai appris à faire les yeux doux pour épargner les lapins d'une mort cruelle entre les mains de ma grand-mère (et c'est comme ça que j'ai passé les 10ères années de ma vie à croire que le poulet avait le goût du lapin huhu). Une fois, j'ai posé la question, une seule et ce sont les yeux de ma grand-mère qui m'ont fait taire. Lui, il est allé au jardin en prétextant une histoire de navets et de carottes. Les hommes de cette génération avait une pudeur extraordinaire, il me semble...
Mon grand-père ne m'en a parlé qu'une seule fois, et bêtement je ne me souviens que de l'atmosphère pesante qui régnait et de quelques bribes de conversation. Il avait utilisé les mots occupation, allemands (avec un terme beaucoup moins joli), il avait été prisonnier mais sauvé par des femmes russes et tout ça reste très flou... Même après sa mort, je n'ai plus posé de question.
Parce que ma Mamie du Nord, elle a ses jolis yeux bleus qui prennent l'eau dès qu'on parle de son mari, mort il y a maintenant plus de 20 ans et je déteste faire de la peine à ceux que j'aime même pour parler des mes chers disparus...

Alors le 8 mai, chaque 8 mai je m'assois devant la télévision et je regarde les commémorations qui fêtent la fin de cette guerre que mes deux grands-pères, eux n'ont jamais voulu regarder.

42 commentaires:

  1. C'est pas facile de remuer les souvenirs dramatiques auprès de ceux qui les ont vécu, senti dans leur chair, et pourtant, les enfants ont envie de savoir. Besoin, ça, ça dépend des souvenirs en question.... Bon 8 mai alors ma Kakinette.

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  2. Très joli histoire que tes pépés reposent en paix...
    biz en ce 8 mai

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  3. ton texte est parfaitement bien écrit et complètement touchant. bizarrement je n'ai jamais osé questionner mes grands-mères sur cette guerre car je sentais en elles de mauvais souvenirs qui ne souhaitaient pas remonter à la surface. Mais je pense que cette histoire qu'ils ont vécu est peut être souffrance mais elle peut nous rendre fier.
    merci à toi encore pour ce joli texte :)

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    1. C'est tellement simple quand on est inspiré ;-)

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  4. *larmichette coulant sur ma joue*

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  5. C'est écrit si simplement et joliement, brr ça me fait frissoner :)
    Je regrette quand même parfois de ne pas avoir posé plus de questions à mes grands parents paternels sur le sujet, j'étais trop timide mais maintenant qu'ils sont partis tout les 2 je m'en veux un peu... Mes grands parents maternels sont des pieds noirs ce qui est aussi intéressant et enrichissant...

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    1. C'est toujours très enrichissants les doubles cultures, tu a bien de la chance ;-)

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  6. Belle histoire joliment écrite. Moi aussi j'ai eu un pépé du Nord qui n'a jamais voulu en parler, je sais simplement qu'il avait été fait prisonnier, par qui? pourquoi ? je n'ai pas su, il préférait nous parler de la dureté de son travail dans les mines de charbon !

    Une pensée aujourd'hui à tous nos pépés et mémés !!!

    Merci pour ton article.

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    1. Ah oui, les mines aussi on a connu, mon grangd père y a travaillé, et les corons... Et toutes ces choses qui font que mon Nord j'ai l'aime quasi viscéralement aussi ;-)

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    2. Ah les corons, pour moi ce sont mes plus beaux souvenirs de vacances pourtant on ne peut pas dire que c'était le confort ! aujourd'hui ils sont presque tous démolis pour en refaire des neufs, mais désolé rien à voir, depuis je n'ai jamais voulu y retourner car je sais que ce n'est plus du tout le même. Mes grands-parents étaient dans le Pas-de-calais, du côté de Béthune et toi ?
      j'ai visité le musée de la mine et là j'étais très émue et toute chamboulée, quelle vie quand même !!!!

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    3. Du Valenciennois, les mines de Wallers-Arenberg et clairement ils avaient pas la vie facile amis mon papa me dit toujours qu'il n'aurait pas échangé son enfance contre la mienne ou celle de mon fils pour tout l'or du monde!
      Les gens étaient ultra pauvres, on peut parler de misère même mais ils étaient heureux tous ensemble sur le pas des portes ou dans les jardins communs ;-)

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    4. Mon père me dit pareil, 5 enfants à se partager 2 lits, pas de salle de bain, les wc dans la cour, une maison minuscule, mais ils étaient heureux à jouer dans ces corons, et ils s'entraidaient entre voisins, ils se connaissaient tous !!!

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  7. Très belle histoire. Merci d'avoir partagé ça avec nous. ^^
    Bon 8 mai.

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  8. Nous sommes de la même génération et je me retrouve dans cette pudeur des sentiments de nos aïeux. Mes grands parents qui avaient 20-25 ans en 39-45, n'étaient pas soldats ou poolitiquement actifs (enfin je crois !) et je ne connais donc que leurs témoignages d'occupation, de privation, de faim mais pas de peur ni de crainte. Ma grand-mère avait 20 ans et vivait à Paris pendant l'occupation. Elle m'a toujours dit qu'elle ne se retrouvait pas du tout dans les récits de terreur, de danger comme on voit dans les films. Au contraire, elle disait que c'était assez apaisé et serein, que les Allemands étaient extrêmement respectueux. Enfin bon, dans cette période mouvementée, chacun vivait la situation différemment suivant son origine sociale, sa religion, son métier. Une pensée pour nos grands-parents, nos anciens.
    Je viens de regarder la cérémonie du 8 mai à Paris. Et je suis très émue, je trouve que la France ressort vraiment grandie après cette période tumultueuse de campagne électorale. L'émotion était palpable et je reprends foi en la politique.
    La guerre, les cérémonies, les présidents, tout est un peu chamboulé dans ma tête ce midi. Je t'embrasse bien fort ma Kaki et te remercie pour ce beau billet.

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    1. Merci d'avoir partagé un peu de toi avec moi, ici... Des gros bisous, énormes!

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  9. Un très beau post que tu nous offres aujourd'hui. Du coup je repenses à mes grand-pères avec beaucoup de tendresse depuis ce matin, ça fait du bien :)

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  10. Tu m'as mis la larme à l'oeil dis donc. Magnifique ce post!

    Je pense n'en avoir parlé qu'une seule fois à l'un de mes grands pères et comme toi je ne me rappelle plus vraiment ce qu'il a dit. Mais je pense que ça ne m'a pas donné envie de recommencer... Mon autre grand père lui était prisonnier en Indochine et il a toujours refusé d'en parler....

    Quant à la guerre j'en ai connu une l'année dernière, je n'ai eu qu'à tenir 3 jours car j'ai eu la chance d'être rapatriée mais je ne verrais plus jamais les images de guerre de la même façon. Rien que le bruit d'un hélico me fait frémir...

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    1. Oh ben ma Marie, je savais pas que tu avais vécut des trucs aussi difficiles! Qu'est-ce qu'on est privilégié quand même ici...
      Des bisous , ma poupinette :-)

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  11. Tu écris si bien, c'est un plaisir de te lire Kaki. J'ai l'impression que tu parles de mon grand-père aussi, c'est marrant... le mien s'appelait Roger, tout pareil à ton tien de Normandie, et Normand aussi.
    Tu devrais écrire un bouquin (rassembler tes posts), cosmétiques, potins de fille et moments choisis.
    Plus je te lis et plus je trouve que tu as le style pour écrire un livre drôle et actuel. En tous cas moi tu me fais rire même dans tes posts sérieux.
    (un éditeur, ça se trouve à Paris non ?)... si tu publies, j'achète ! Man

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    1. Oh ben ca c'est bien gentil mais le problème de taille c'est que je n'ai pas une zigue d'imagination XD
      Des bisous ;-)

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    2. Ma fille a acheté des bouquins moins inspirés que ton blog en librairie ;)

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  12. Fabulous Fabs8 mai 2012 à 17:13

    Très touchant aujourd’hui ton billet Kaki.

    De ce côté de l’Atlantique, peu de choses et d’événements rappellent les grandes dates qui ont marqué l’histoire de l’Europe lors de la 2ème Guerre Mondiale. Le 11 novembre n’est même pas un jour férié au Québec (à part si tu es fonctionnaire). Quelques provinces canadiennes célèbrent ce Jour du Souvenir par contre. La seule façon de pouvoir ‘peut-être’ voir la cérémonie du jour de la Victoire sera si TV5 Monde le rediffuse. J’ai rien vu sur la grille horaire aujourd’hui.

    Mes parents avaient entre 8-14 ans au moment de la deuxième guerre mondiale et ils m’en ont parlé à travers leurs souvenirs d’enfant/ado de l’époque : le rationnement, le marché noir, l’exode des réfugiés (vivant dans la zone libre et mon pépé ayant une petite auberge de campagne, il a hébergé beaucoup de gens du Nord, de Paris et des belges aussi etc.) Mon père l’a vécu un peu comme dans le film « Aurevoir les enfants » de Louis Malle, il était en pension à ce moment-là.

    C’est important de se souvenir.

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    1. Ce sont tes parents alors qui ont traversé l'atlantique ?

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    2. Fabulous Fabs8 mai 2012 à 18:09

      Oui, mes parents sont venus ici au début des années 60, c'était juste un trip de voyage, ils ne devaient rester que 2 ou 3 ans et revenir en France par la suite et je suis née et on est resté ici.

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    3. J'adore... J'aime bien les petites histoires comme ça! C'est comme pour Mister Grumpy, sa mère et son enfance en Inde ou son père à Malte... J'aime les histoires familiales ;-)

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  13. Très beau post.
    Je n'ai plus de grands parents depuis 5 ans.
    J'ai connu surtout mes 2 grand-mères.

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    1. Je croise les doigts pour garder mes grands-mère le plus longtemps possible, même si la fatigue se fait ressentir, elles sont si belles...
      Bisous ma Danygi ;-)

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  14. très émouvant. profites d'eux au maxi car P..... qu'c'est dur de vivre sans.

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    1. J'en profite autant que je peux, enfin de mes mamies ;-)

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  15. Très joli post plein d'émotions. Je n'ai jamais trop osé poser des questions à mes grands parents paternels (les seuls que j'ai connus) même si je savais certaines choses mais tout ça était tabou et aujourd'hui qu'il ne reste que ma grand-mère elle se met à raconter des bribes j'adore ça. Mon grand-père était juif, il vivait à Marseille où il a pu embarquer dans le dernier bateau en partance pour la Corse. Arrivé à Bastia il a rencontré la famille de ma grand-mère qui l'a caché dans la maison au village dans les montagnes. Je ne sais pas en quelle année c'était mais il s'est caché là-bas et c'est donc comme ça qu'il a rencontré ma grand-mère. À la fin de la guerre il est rentré avec elle et se sont mariés, une catholique Corse et un juif à l'époque c'était loin d'être dans les mœurs... une belle histoire et une belle leçon de vie ! Je résume mais l'histoire est là et j'aimerai tant en savoir plus.
    Alors quand je la sens prête à parler je ne manque pas de poser des questions, les racines c'est important pour moi.

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    1. Ah oui, là aussi ca n'a pas dû être simple, mais qu'elles sont belles toutes ces histoires de familles! Merci Blondie pour le partage <3

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  16. Quel article plein d'émotion, j'en ai la larme à l'oeil car mes parents et grands-parents ont connu une autre guerre et sont venus en France à la quête d'un avenir meilleur. Je te souhaite de passer un bon 8 mai.

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    1. Là encore, ça n'a pas dû être simple et j'espère qu'ils ont au moins trouvé la sérénité ici... ;-)

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  17. Fabulous Fabs8 mai 2012 à 22:01

    Faut quand même que je dise au moins une 'conneurie' pour alléger l'atmosphère remplie d'émotion (tout moi ça):

    Elle est pas belle notre Kaki nationale avec ses lunette so 70's et ses petites couettes!!!!

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  18. Très touchant ton article, et cette pudeur dont tu parles, moi je la maudis.
    Mes parents connaissent l'histoire de leurs familles sur des générations, moi, je ne connais même pas la vie des mes grands-parents, cette pudeur dont tu parles ... Et rien à faire pour essayer d'en savoir plus. Je n'ai plus qu'une grand-mère, et je n'ai pas d'histoire familiale, quelques brides, mais tellement de non-dits, de choses cachées ou pas assumées que je vais me retrouver bien bête quand ma fille me demandera de lui parler de ma famille. A cause de leur pudeur, c'est notre histoire qui disparait et ça, je le regrette vraiment, pourtant je ne suis pas du genre à vouloir remonter l'arbre généalogique ...

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    1. Je me posais les même questions, j'avais les même craintes mais finalement mon fils lui ne pose pas trop de question sur tout ça et même si c'est triste, ça les touche de moins en moins... Ca devient trop loin pour eux, je le traine dans les musées, je partage avec lui mes lectures, quand un film sort sur ces sujets d'actu je l'emmène... Le devoir de mémoire!
      Par contre, il adore écouter sa belle grandmère (mais comment doit-on appeler les grand-parents d'une famille recomposée?) lui raconter son enfance en Inde, son beau grand-père lui parler de la seconde guerre mondiale à Malte... Va comprendre!

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