Maman à 21 ans...(partie 1)

En allant de blog en blog ce matin, j'ai lu le post (j'arrive toujours pas a écrire le mot article en parlant de blog) d'UGIP sur la maternité.

Maman a 30 ans... Toutes mes copines ont connu l'appel du "tic-tac" se lançant presque frénétiquement sur leurs courbes de température. A presque 34 ans, je regarde avec tendresse, mes "cops" devenir les unes après les autres de merveilleuses mamans enfin presque toutes... Il y a toujours les moins chanceuses hélas, celles pour qui devenir mère relèvent du parcours du combattant :(

Je regarde ces nouvelles mères avec un regard attendri et souvent amuse (ici, je peux avouer), j'ai l'impression d'être une mamie a leurs cotés. J'ai vécut les joies de la maternité, il y a 12 ans. Autant te dire une éternité...

Je me souviens quand je l'ai annoncé a mon entourage... 

- Ma mère a hurlé au scandale, décrétant qu'elle ne pouvait pas être grand-mère a 49 ans (12 ans plus tard, on peut pas dire qu'elle le soit plus!)

- Mon père, mon merveilleux papa... Sa première réaction fut un soupir (faut dire qu'a cette époque je lui en ai fait voir de toutes les couleurs!), puis des interrogations a la pelle et pour finir une des plus belles phrases qui résonnent encore aujourd'hui :"Tu es ma fille, élever un enfant est peut-être la chose la plus difficile qui soit mais quoi que tu décide de faire, je serais la!"

- Le père de mon fils, lui, m'a regarde d'un air goguenard en me demandant "et maintenant on fait  quoi?" (et réfléchir, c'était avant!!!!)

- Les copines? Toutes effrayées, feignant l'empathie "oh ma pauvre!", "A ton âge!" et "Qu'est ce que tu vas devenir???"

A la naissance de l'Ingrat, comme il l'avait promis, mon père était la et les autres (tous les autres) ont disparus. Mes copines avaient leurs vies et moi, la mienne. Les deux diamétralement opposées!

Je n'ai pas connu les boites de nuit le samedi soir, les mecs d'une nuit, les problèmes existentiels ( il m'a tape dans le dos en partant, tu crois que c'est un signe?), les vacances entre copines.

J'ai rien perdu!

Les copines avec le temps, sont revenues, doucement, sur la pointe des pieds et moi, avec l'âge, je suis devenue tolérante et indulgente (peut-être aussi en étant mère finalement -p)

Non, sans langue de bois, je n'ai vraiment rien perdu! J'ai gagne du temps même... 

Ok, j'ai du :

- Laisser tomber des études de droit (qui s'annonçait de toutes façons très, TRÈS laborieuses)

-Prendre un appart

-Trouver un boulot alimentaire

-Amadouer une nounou (parce qu'a Paris, a moins de prévoir une gestation de 2 ans, tu t'assois bien confortablement sur une place en crèche hein...).

-Devenir incollable en stérilisation.

-Me faire de nouvelles copines (de 10 ans de plus que moi -p)

Mais le constat est la. Je referais tout pareil... Parce que je sais que si je ne l'avais pas eu dans l'insouciance de mes 20 ans, je n'aurais pas franchit le pas plus tard, trop installé dans ma vie...

Parce que j'ai grandit avec mon fils. Il m'a appris la patience, la tolérance, la générosité et surtout l'Amour inconditionnel. Il valait mieux que TOUT le reste...

Mes copines m'ont prises pour une extraterrestre a l'époque, pensant (sans jamais le dire tout haut hein...) que je gâchais ma vie en refusant catégoriquement de me faire avorter!

J'ai réussi dans ma vie professionnelle. Grâce a lui aussi... Parce qu'il a été un moteur incroyable! Il fallait qu'il soit fier de sa maman, il fallait que je prouve que c'était possible, que je n'avais rien gâché du tout. Chaque matin, son sourire, sa confiance quand il mettait sa petite main dans la mienne sur le chemin de la maternelle (a 2ans la mater, trop cher la nounou!) m'ont donne une énergie hallucinante pour abattre des montagnes.

Un jour, j'ai eu 30 ans. Et pendant que j'observais tous ces gens venus faire la fête avec moi, j'ai pense a toutes "ça"...J'étais cadre dans une administration publique avec logement de fonction, détendue de mon nouveau statut de trentenaire et surtout j'étais une maman comblée d'un petit garçon génial de 9 ans a l'époque...

Alors aujourd'hui quand EXCEPTIONNELLEMENT j'accepte d'accompagner mes copines au parc (chacun sa croix!) (heyyy, ce sont elles qui ont instaures la règle!), et que je les observe, je ne peux m'empêcher de sourire. Pas méchamment mais pas innocemment non plus...Qu'elles ont l'air gourdasses!

Mais ça, c'est une autre histoire...

Wait and see...