Ca me fait toujours un petit froid dans le dos quand je dois rédiger ce genre de billet, d'aller fureter sur le blog pour voir à quand remonte la dernière parution aux sujets de mes lectures. Je lis de moins en moins, j'ai de moins en moins envie de me plonger dans un bouquin et ça me chagrine à un point que tu n'imagines même pas! Le dernier billet à ce sujet date du 19 mai, on est fin août... La loose.
Comme dirait mon père, les excuses c'est quand même fait pour s'en servir alors autant ne pas se priver et ces dernières semaines, il a été un peu difficile de me poser et d'avoir la tête à ce que je lisais.
Heureusement les vacances à Malte sont arrivées, et même si cette année j'avais une connexion Internet digne de ce nom, j'ai quand même pas mal pris le large (hormis pour répondre aux commentaires, mais ça je serais capable de me taper des bornes à pieds en plein cagnard pour pouvoir te répondre, faut pas déconner non plus!), ça m'a permis de lire un peu plus.
L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes de Karine Lambert
Le pitch:
Les hommes sont omniprésents dans cet immeuble de femmes... dans leurs nostalgies, leurs blessures, leurs colères et leurs désirs enfouis. Cinq femmes d'âges et d'univers différents unies par un point commun fort : elles ne veulent plus entendre parler d'amour et ont inventé une autre manière de vivre ... Jusqu'au jour où une nouvelle locataire vient bouleverser leur quotidien. Juliette est séduite par leur complicité, leur courage et leurs grains de folie. Mais elle, elle, n'a pas du tout renoncé ! Et elle le clame haut et fort. Va-t'elle faire vaciller les belles certitudes de ses voisines ?
Mon avis:
Voilà un roman comme je les aimes! J'ai vu la couverture sur un Instagram mais évidement à l'heure de rédiger ce billet, impossible de me souvenir chez qui et tout de suite, le titre m'a donné envie (c'est un peu dans l'air du temps de ma vie du moment). Un très joli roman d'été, où l'on croise des destins de femmes, où l'on lit chez l'autre la difficulté d'aimer aussi réelle que dans notre vie.
C'est le premier livre de Karine Lambert et si j'avais une critique à émettre, c'est qu'il est beaucoup trop court. J'aurais aimé connaître la Reine, Rosalie, Simone, Juliette et Guiseppina plus profondément, quel dommage!
Je suis certaine de lire le prochain roman, si prochain il y a.
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La vie en mieux de Anna Gavalda
Le pitch:
Mathilde a 24 ans. Elle a abandonné ses études pour un boulot sans intérêt et vit en colocation avec deux autres filles.
Elle dit qu’elle est heureuse, mais est toujours obligée de boire pour s’en souvenir.
Un jour, elle oublie son sac à main dans un café. Un homme le lui rend la semaine suivante.
Quelques mois plus tard, et à cause de cet homme justement, elle décide de changer de vie.
Yann a 26 ans. Il est aussi diplômé qu’on puisse l’être, mais n’a pas trouvé de travail. En attendant des jours meilleurs, il est vendeur.
Il ne dit pas qu’il est malheureux, mais souvent, quand il traverse la Seine, il s’imagine qu’il saute et se voit en noyé.
Un soir, alors qu’il est seul, il rend service à son voisin du dessus. Pour le remercier ce dernier l’invite à dîner.
Quelques heures plus tard, et à cause de cet homme justement, il décide de changer de vie.
Deux histoires de jeunes gens de notre temps, repus, mais affamés, polis, mais enragés, qui préfèrent encore prendre le risque de se tromper de vie plutôt que de n’en vivre aucune.
Mon avis:
Deux nouvelles et même si je le savais depuis le début, je me suis quand même sentie volée. Je n'ai pas retrouvé la facilité de plume de Gavalda dans ce livre. Je n'y ai pas senti son amour du prochain si présent dans ces autres romans.
Je ne comprends pas ce tournant dans le choix de l'auteur, trop d'argot, de mots crus auxquels elle ne nous avait jamais habitué à ce style d'écriture.
Bref, aussitôt lu (et difficilement pour la seconde nouvelle, tant la première était sans saveur), aussitôt oublié.
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Un sentiment plus fort que la peur de Marc Lévy
Le pitch:
Dans l’épave d’un avion emprisonné sous les glaces du mont Blanc, Suzie Baker retrouve le document qui pourrait rendre justice à sa famille accusée de haute trahison. Mais cette découverte compromettante réveille les réseaux parallèles des services secrets américains.
Entraîné par l’énigmatique et fascinante Suzie Baker, Andrew Stilman, grand reporter au New York Times, mène une enquête devenue indispensable à la survie de la jeune femme.
Traqués, manipulés, Suzie et Andrew devront déjouer pièges et illusions jusqu’à toucher du doigt l’un des secrets les mieux gardés de notre temps.
Mon avis:
L'espionnage et la géopolitique sont un peu devenu la dernière lubie de Marc Lévy, j'ai l'impression. Du coup, ça ressemble à s'y méprendre à du Dan Brown (que j'adore lire, note bien!).
Ca reste du Marc Levy des petits jours, ça se lit aussi vite que ça s'oublie et j'attends toujours d'être aussi surprise que j'avais pu l'être en lisant "Le premier jour" suivit de "La première nuit" que j'avais trouvé plus profond, plus riche.
Heureuse de me l'être procuré en format poche et de ne pas avoir déboursé une vingtaine d'euros inutilement.
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Une autre idée du bonheur de Marc Lévy
Le pitch:
Quand une vie ordinaire devient extraordinaire
Philadelphie. Au premier jour du printemps 2010, Agatha sort de prison, mais pas par la grande porte. Après trente ans derrière les barreaux, il ne lui restait que quelques années à faire. Alors pourquoi cette évasion ?
Dans une station-service proche du campus, elle s’invite à bord de la voiture de Milly et l’entraîne dans sa cavale sans rien lui révéler de sa situation.
Dotée d’un irrésistible appétit de vivre, Agatha fait voler en éclats la routine confortable de Milly. Vingt ans les séparent, mais au fil du voyage les deux femmes partagent ces rêves qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser et évoquent ces amours qui ne s’éteignent pas.
Cinq jours en voiture à travers les États-Unis… À chaque étape, une rencontre avec un personnage surgi du passé les rapprochera du secret d’Agatha.
Jusqu’où devons-nous aller dans notre quête insatiable du bonheur? À quoi ne faut-il jamais renoncer? Dans ce roman, Marc Levy réaffirme notre besoin inconditionnel de liberté et nous fait aussi découvrir un pan méconnu de l’histoire américaine.
Mon avis:
Une lecture qui nous emmène dans un road trip à travers une parties des Etats-Unis au volant d'une vieille décapotable rouge, avoue quand même que ça donnait envie?
Ce n'est pas le meilleur de Marc Lévy mais c'est aussi loin d'être le pire. Intéressant de voir notre monde actuel par une femme vieillissante qui a passé les 30 dernières années en prison et qui voit le progrès parcouru d'un oeil "neuf"... Une lecture rapide et distrayante, exactement ce que l'on attend de ce genre de roman, mais comme d'habitude je regrette de ne pas avoir su attendre sa sortie en poche. Il se lit beaucoup trop vite pour le prix qu'il coûte!
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Muchachas 1, 2 et 3 de Katherine Pancol
Le pitch:
Les filles sont partout dans ce roman.
Elles mènent la danse.
De New York à Paris, de la Bourgogne à Londres ou à Miami.
Des filles qui inventent, s'enflamment, aiment.
Des filles qui se battent pour la vie.
Et les hommes ?
Ils sont là aussi.
Mais ce sont les muchachas qui dansent, dansent, dansent.
Elles font voler les destins en éclats.
Et ça n'en finit pas !
Mon avis:
Mon avis sur cette dernière trilogie est compliqué. J'ai dévoré Muchachas1, j'ai mis presque 2 mois pour Muchachas 2 et j'ai lu le tome 3 en 48h.
Bien entendu comme toutes les lectrices de Pancol, j'ai été ravie de retrouver Joséphine, Hortense et Gary et puis, j'ai vite déchanté. De nouveaux personnages sont apparus et on met une éternité à se demander ce qu'ils font là, pourquoi cette seconde histoire en parallèle de la famille Cortes?
Le tome 2 est d'une longueur infernale, on se perd dans des descriptions qui n'apportent rien au roman et le tome 3 nous laisse clairement sur notre faim.
J'adore Katherine Pancol que j'ai commencé à lire quand j'avais une petite vingtaine d'année et depuis, je crois avoir lu tous ses romans. J'ai vu au cinéma l'adaptation des "Yeux Jaunes des Crocodiles", bref on peut dire que normalement j'aime le genre pas vrai?
Sauf que là, j'ai la méchante impression que Mme Pancol a prise ses lectrices pour des vaches à lait. Dispatcher la suite de la première "trilogie Cortes" en 3 tomes de nouveau, n'est ni plus ni moins la meilleure façon de faire dépenser 3 fois plus de 20€ à toutes les lectrices qui s'attendaient à connaitre la fin de la saga... Le pire? La fin n'était même pas au rendez-vous. Je soupçonne l'auteure de nous préparer de nouveau une suite. Damned!
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Bonjour tristesse de Françoise Sagan
Le pitch:
La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de cœur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare. C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un "charmant petit monstre" qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.
Mon avis:
J'ai lu "Bonjour Tristesse" la première fois, je devais avoir l'âge de Cécile et puis, cet été à Malte ne sachant que lire, j'ai farfouillé sur la boutique Kindle et je suis retombée dessus. Ca n'a pas pris 3 secondes pour que je me l'offre. Ce livre m'a bouleversé il y a 20 ans, aujourd'hui il m'a divertit. C'est amusant de lire aujourd'hui, l'adolescence d'une jeune femme dans les années 50... Un peu rebelle mais pas trop, un brin docile mais pas trop, un peu émancipée mais pas trop... Tout est en demie teinte, rien de tranché. Ca, c'est un vrai roman d'été! Et puis, c'est quand même un classique de la littérature française...
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Aimez-vous Brahms... de Françoise Sagan
Le pitch:
Aimez-vous Brahms... est le roman d'un dernier amour. Paule a trente-neuf ans ; elle est décoratrice et divorcée. Son amant, Roger, tout à ses affaires et à ses caprices, lui rend de distraites visites qu'elle attend, fidèle et dolente. Sa vie s'écoule ainsi sur fond de bonheur triste. C'est à ce moment-là, " au moment où elle perdait sa propre trace ", qu'elle rencontre le fils d'une riche cliente, Simon van den Besh, de quinze ans son cadet. Il est beau, nonchalant et enfantin ; il s'éprend d'elle, la courtise ; elle regarde de loin avec attendrissement ses efforts, jusqu'au jour où il la conquiert, en l'invitant à un concert salle Pleyel. S'ensuivront plusieurs semaines où elle se laisse aller à la passion qu'elle inspire au jeune homme, et à laquelle elle ne répond pas sans réticence ; jusqu'au jour où elle comprend que sa liaison avec Roger est plus forte que tous les élans de jeunesse que Simon a voulu lui rendre : " Elle ignorait pourquoi. Peut-être parce que les efforts qu'elle avait faits pour leur amour depuis six ans, ces incessants, ces douloureux efforts lui étaient enfin devenus plus précieux que le bonheur. " Elle renverra donc Simon, qu'elle ne peut s'empêcher d'envier pour ce " chagrin si violent, un beau chagrin, une belle douleur comme elle n'en aurait jamais plus ", et retrouve Roger, ce " quelque chose d'inéluctable " dans sa vie, où il ne sera désormais question que de garder, plus de prendre : " Simon, Simon, et elle ajouta sans savoir pourquoi : Simon, maintenant je suis vieille, vieille... "
Mon avis:
Malgré des études littéraires, je n'avais lu que "Bonjour Tristesse" de Sagan mais devant le plaisir de cette relecture estivale, j'ai eu envie de savoir si c'était un "one shot" ou si j'aimais vraiment le style de notre Françoise nationale.
Et contre toute attente (en générale, j'aime les lectures légères), j'ai dévoré celui-ci aussi. Paule proche de la quarantaine, se sent seule malgré un amant, une vie sociale et un métier qu'elle aime... Elle rencontre Simon et va se laisser aimer par cet homme dont la jeunesse est indécente. Rien qu'un mot? Sublime. Lu d'une traite même si la fin n'était pas celle espérée...
J'en lirais d'autres, inévitablement.
Depuis, j'ai demandé à celles qui me suivent sur Facebook des pistes pour mes prochaines lectures et j'ai une liste longue comme mon bras de titres à lire. Je pense d'ailleurs en faire un billet pour le retrouver plus facilement si jamais je me retrouvais encore une fois à court d'idée.
Et toi, tes lectures de l'été, ça a donné quoi, dis?