mercredi 22 septembre 2010

Après le Texas, il y a aussi la Virginie...

Alors que l’Etat de Virginie aux Etats-unis s’apprête a exécuter Teresa Lewis demain, si on causait un peu de la peine de mort ?

Voila un sujet qui me donne une raison supplémentaire d’être fiere de ma nationalité. L’année prochaine, ici, en France nous fêterons le trentieme anniversaire de son abolition…



Je ne vais pas parler du cas de cette femme de 41 ans parce que je ne le connais pas vraiment et que je ne suis ni juge, ni avocat.

Mais voici en quelques dates et chiffres ce que je sais de la peine de mort chez nos “alliés” Outre Atlantique:

1967 - 1976 Suspension de la peine capitale aux Etats-Unis. La Cour Suprême déclare la peine de mort " cruelle et inhumaine ".



1976 Les Etats américains peuvent réintroduire la peine de mort dans leur arsenal judiciaire.



1988 La peine de mort est réintroduite par le gouvernement fédéral.



Charles Munsey - 1999 
En septembre 1999, Charles Munsey est exécuté en Caroline du Nord, après 6 ans d'attente. Il est mort pour un crime qu'un autre homme a plus tard confessé. Peu de temps après sa mort, Munsey a gagné un nouveau procès. 


Earl Washington - 2000 
En octobre 2000, Earl Washington a été totalement acquitté à la suite de tests ADN qui l'ont disculpé du viol et du meurtre dont il était accusé. Washington, qui souffre de désordres psychologiques, a passé 17 ans dans une prison de Virginie. En 1993, il a vu sa condamnation à mort commuée en prison avant d'être finalement libéré en février 2001.

Mars 2001 Les Etats-Unis franchissent le seuil des 700 exécutions depuis la réintroduction de la peine de mort en 1976. Le Texas est l'Etat qui exécute le plus de condamnés (270 exécutions).



En 2005 38 Etats américains sur 50 prévoient la peine de mort, ainsi que le gouvernement fédéral. 30 Etats et le gouvernement fédéral l'ont appliquée au moins une fois depuis 1976.

Depuis que les exécutions ont repris aux Etats-Unis en 1976, plus de 100 personnes ont été libérées des couloirs de la mort après avoir été innocentées. D'autres ont été exécutées malgré de sérieux doutes sur leur culpabilité.



Cinq méthodes d'exécutions sont utilisées aux Etats-Unis : l'injection létale (principalement), la chaise électrique, la chambre à gaz, le peloton d'exécution et la pendaison.

Les exécutions par Etat depuis 1977:
463 au Texas
107 en Virginie
92 en Oklahoma
69 en Floride
67 au Missouri
48 en Alabama
47 en Géorgie
43 en Caroline du Nord
42 en Caroline du Sud
40 en Ohio

Il y aurait plus de 3200 hommes et 60 femmes en attente dans “les couloirs de la mort” des prisons americaines, a ce jour.

Hormis, le célèbre film de Franck Darabont, “la ligne verte”, il y a une multitude d’oeuvres qui traitent du sujet et comme d’hab’ je te donne mon avis sans que tu ai besoin de me le demander!

Des films?
La derniere marche de Tim Robins
La vie de David Gale d’Alan Parker
Nous sommes tous des assassins d’Andre Cayatte
Juge coupable de Clint Eastwood
L’invraissemblable verite de Fritz Lang (une pepite!)

Des livres?
L’abolition et L’execution de Robert Badinter (incontournables?)
Le dernier jour d’un condamne de Victor Hugo
Dieu et nous seuls pouvons de Michel Folco

Et toi, t’en penses quoi?

10 commentaires:

  1. Moi je pense que la vie humaine est ce qu'il y a de plus important. Point barre. Et que jamais, je me ne veux avoir le pouvoir de l'enlever à une personne( hormis si j'ai des voisins comme les tiens, ou dans mes semaines de la co.asse, eh, je préfère les éborgner, les taper, les écrabouiller, c'est plus réjouissant).
    Bref, tout ça pour dire, que non. Je ne comprend toujours pas comment des hommes/femmes sains d'esprit et en plein conscience de leurs moyens, peuvent décider "froidement" d'enlever la vie à quelqu'un. Quelque soit son crime.
    Vive Badinter...(Robert hein !)

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  2. Voilà une question qui fait débat depuis bien longtemps... Je suis archi contre la peine de mort pour une raison simple, que tu soulèves d'ailleurs dans ton article: le risque d'ôter la vie à un innocent est trop important.
    Et au-delà de cela, je rejoins Mamanlit sur le fait que nul ne devrait s'octroyer le droit de supprimer la vie. Si l'on punit quelqu'un parce qu'il a tué, en le tuant, on se met au même niveau que lui.
    Bien sûr, si une personne que j'aime était tuée, je pense que ce discours là serait difficile à tenir, mais c'est pourtant le fond de ma pensée.

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  3. Contre, fondamentalement contre. Comme Camille, ne nous mettons pas au niveau des criminels.

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  4. J'ajoute : "... un livre, sous forme de contre-enquête, sur l'affaire Ranucci (1974-1976), l’avant-avant-dernier guillotiné de France dont la culpabilité demeure sujette à caution. Minutieusement, Gilles Perrault explore un dossier bourré de contre-vérités, une instruction menée à la va-vite, des auditions de témoins contradictoires… il parviendra à faire naître le doute de la culpabilité de l’accusé. Ce livre, Le pull-over rouge a joué un rôle historique, puisqu'il a contribué à faire évoluer l’opinion publique française vers l’abolition de la peine de mort."

    Bien que je sois contre la peine de mort dans l'appareil judiciaire, purement pacifique, et très respectueuse de la vie humaine, je me demande parfois quels seraient mes instincts si un sadique torturait et tuait mon enfant...

    Donc, je suis contre la peine de mort.

    Mais par exemple, à l'époque de ce que l'on a appelé "l'affaire Dutroux", je résidais en Belgique.
    Et à l'évocation des atrocités et sévices sexuels subis par les 2 fillettes (âgées de huit), kidnappées et assassinées à des fins mercantiles, par ce type qui n'a jamais manifesté aucun remord...

    ... je l'avoue, une exécution capitale ce monstre ne m'aurait pas choquée, ni contentée pour autant, mais pas perturbée non plus.

    C'est compliqué, je ne parviens pas à rester catégorique sur le sujet.

    Sujet complexe :)
    Bises,
    Manderley

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  5. Mamanlit: Bienvenue ;)

    Camille, FD et Manderley: Je suis bien evidement come vous, contre la peine de mort... Pour les crimes particluierement atroces (enfants, viols...), je regrette juste que les bagnes n'existent plus!

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  6. J'ai pratiquement toujours vécue avec cette loi contre la peine de mort, donc ça fait partie de ma vie. Il me semble inconcevable de "revenir" sur cette loi si importante. Et je suis toujours aussi écœurée, étonnée, en colère, quand je vois qu'il y a des coins du "pays de la liberté" (j'ai nommé les States...) où la peine de mort existe toujours...

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  7. Je suis contre, comme beaucoup mais :

    - Je me demande s'il est vraiment plus humain de condamner une personne à vie dans une prison (insalubre et surpeuplée bien souvent). Cela ressemble à un achat bien facile de bonne conscience ;
    - je me demande comment je réagirais si quelqu'un otait la vie d'un de mes enfants. Je crois que je voudrais l'égorger moi-même. Je crois (ja sais) que le savoir enfermé à vie ne me serait pas suffisant. Pas assez cher payé.

    Et pour avoir eu une partie de ma famille exterminée, je dis que ça n'est pas si simple.

    Je reste anonyme, désolé.

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  8. Good dispatch and this post helped me alot in my college assignement. Thank you seeking your information.

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  9. La majorité des pays où l'on applique la peine de mort ne sont pas des démocraties. L'abolition de la peine de mort est donc un progrès.

    Le sujet est bien vaste et bien difficile.

    Le risque de tuer un innocent existe, certes, mais le risque de condamner un innocent à la prison existe aussi et je ne crois qu’il soit moins grave de voir une personne passer des années en prison pour un crime qu’elle n’a pas commis : on ne « rend » pas plus des années qu’on ne peut « rendre » une vie. Peut-on être « assez sûr » pour condamner quelqu’un à la prison à vie mais « pas assez sûr » pour le condamner à mort ? Ceci pose le problème de la justice humaine plus que le problème de la peine. Il n’y a pas de justice infaillible, c’est impossible. L’évolution des techniques permet de limiter les risques d’erreurs. Difficile à un violeur de prétendre qu’il n’est pas le coupable si des tests ADN le confondent. Mais quelle importance à la technique lorsque l’on parle « d’intime conviction » ?

    Ensuite, pour rebondir sur le témoignage « anonyme », je me mets à la place d’une victime. En effet, je ne sais pas si l’idée que le coupable est emprisonné me satisferait tout à fait. Je crois que je voudrais le savoir torturé (dans tous les sens du terme) si vivant. Je ne suis pas sûr que je saurais accorder le pardon pour un acte « odieux ».

    Contre oui, mais pas certain de l’être si touché de près…
    LPQR

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  10. Bonjour Kaki. Tu vas bien ? Aucun rapport avec le sujet, je prends des news en passant. T'es en voyage loin en avion ? :)
    Biz
    Manderley

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