mardi 10 mars 2009

Le jour d'après...*

Je ne suis pas très présente sur mon blog ces derniers jours. Quand tout va bien, on a tendance à en profiter et à ne pas le partager. Je sais, c’est « dégueulasse »…
Ma vie professionnelle est loin d’être motivante c’est derniers jours. Non, pas à cause de mon travail en lui-même mais à cause de Lui.

Ma vie personnelle est plus riche mais j’ai pas envie d’en parler alors ce blog, j’en fais quoi ?
Je le laisse se reposer, un jour viendra où j’aurais à nouveau besoin de lui. Peut-être de relire certains moments de ma vie. Peut-être viendrais-je y verser un trop plein de chagrin. On peut pas savoir. Je ne peux pas savoir. Je ne veux pas savoir. Je veux juste profiter de ces doux moments. Tu sais, ceux dont on croit qu’ils ne reviendront pas…

Il y a presque deux ans maintenant je ramassais un cœur blessé et humilié. Il y a presque deux ans je tentais de faire bonne figure, de rassurer mon entourage. Et même si souvent, j’ai lu de l’incompréhension dans leurs yeux, ça faisait juste du bien qu’ils soient là… Merci…
Deux années de galères à chercher dans les yeux des autres, son regard. A tenter d’entendre ses mots dans la bouche d’anonymes. A scruter la moindre ressemblance. A espérer l’inavouable. A comparer l’Absent à ces pauvres hommes qui souvent n’ont pas dû comprendre mon comportement.
Deux années à me venger, à jouer, à mentir, à trahir, bref deux années à tenter d’oublier.

Je n’y suis pas arrivée.

Non, je baisse les armes. Tu as gagné. Enfin, tu as gagné en partie. Tu resteras un souvenir doux et sucré. J’ai tout essayé, ça ne fonctionne pas. Je ne te déteste pas. Aujourd’hui et depuis déjà quelques semaines, je sais que je ne t’aime plus. J’avais besoin de plus de « preuves ». J’avais besoin d’en être absolument certaine.

Alors, je suis allée traîner dans « ta vie ». Je me suis assise à la terrasse d’un café et je t’ai attendu. J’aurais pu t’appeler, te proposer un café. Tu aurais accepté, sans doute par mauvaise conscience, mais tu aurais accepté. Moi, j’ai rien à te dire, j’ai juste besoin de te « voir ». Sentir ce qui se passe quand mes yeux tomberont sur toi. Je t’ai vu. Rien, il ne s’est rien passé. Pas même l’appréhension, que tu me remarque et que tu me demandes ce que je fais là. Je crois que je t’aurais répondu le plus sincèrement du monde que j’effectuais une visite de contrôle. Savoir si la rémission est totale ou non… Ni stress, ni tristesse, ni envie, ni papillons. Si, une envie furieuse d’être ailleurs.

Lui ? Je l’ai rencontré la première fois, il y a quelques mois. Une carte de visite que j’ai traîné quelques semaines dans mon sac avant de la jeter. Faut croire que c’était pas le bon moment. Et puis, il y a eu cette seconde rencontre il y a une dizaine de jours. Est-ce sa façon de chercher à croiser mon regard ? Moi qui ai tout fait ce jour-là pour l’éviter ? Après quelques jours en sa compagnie, seule à réfléchir à tous ces bouleversements. Je me suis surprise à constater que pas une fois je n’avais pensé à l’Absent en sa présence.

Il est si différent… Etranger à notre culture, à mon fonctionnement et pourtant si rassurant. Il dit les choses, ne triche pas. Sa franchise aurait pu me heurter il n’y a pas si longtemps. Il aime être avec moi et le dit. N’a pas peur de je-ne-sais-quoi. En fin de week-end quand il a fait glisser sa chaîne autour de mon cou, les papillons étaient là et moi, j’en aurai pleuré de les sentir à nouveau s’agiter…

Depuis deux ans et pour la première, quand je suis avec Lui, it's just him and me…

*...film sorti en 2004

6 commentaires:

  1. Felicitations et bon voyage.

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  2. Si tu n'es plus là, c'est que tout va bien dans ta vie. C'est plutôt bien alors.
    Tu vas me manquer mais profite des papillons !

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  3. outch , je l'ai pris en pleine poire celui là !!
    M.

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  4. C'est ton tour... profite !^^

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  5. félicitations, c'est génial. Je suis contente pour toi!! ...La roue tourne, c'est formidable et ça me donne espoir!

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