mercredi 4 février 2009

Derrière le masque...

...il y a moi. Moi, seule. Blessée. Fragile. Méfiante. Triste. Inconsolable. Meurtrie. Sarcastique. Orgueilleuse malgré tout...

Ces mots que tu ne liras peut-être jamais. Ce mal dont tu as éclaboussé ma vie et que je ne parviens pas à effacer. Oh, non pas de déclaration inutile... Je ne t'aime plus. La phrase, la plus juste serait:"Avec le temps, j'ai appris à ne plus t'aimer"... Non, il ne s'agit pas ici d'une énième note sur la perte d'un amour.

Juste poser des mots sur ce vide qui ne s'est jamais comblé depuis que tu n'es plus là. Ce tourbillon qui semble être ma vie aujourd'hui, c'est à toi que je le dois. Indirectement bien entendu. Parce que tu remplissais admirablement tous les rôles de la "distribution", après toi, le scénario a perdu toute sa saveur. J'ai tenté de te remplacer. Pas dans le rôle phare, l'amour je n'en voulais plus. Non, dans les rôles secondaires. Tu sais ceux dont tout le monde pense que le film pourrait se passer aisément mais qui ne ressemble à rien sans eux. Le rôle de l'amoureux transi, sans t'offusquer, j'en ai eu quelques uns. Mais de ce coté là, je suis amère. Peut-on faire confiance à un homme qui nous dit "je t'aime"? Tu m'as appris à me mefier de ceux-là en priorité. Tu voulais le rôle de meilleur ami. Ce rôle dans ma vie était le seul déjà pris. Peut-être voulais-tu être, à ta façon, le "préféré" ;)... Je suis pleine de valeurs d'un autre monde, et je t'ai refusé cette option.

Et pourtant, ce soir comme à chaque fois que l'on me blesse, c'est à toi que je pense... Ca ne dure parfois que le temps d'une seconde, le temps d'attrapper mon portable et de soupirer...Il n'empêche, c'est dans tes "jupons" que j'ai envie de me réfugier. Je sais que tu aurais écouté mes plaintes, passé ta main dans mes cheveux, peut-être aurais-tu murmuré une phrase du style "Ca va aller ma belle" et moi, je t'aurais cru. Je t'ai toujours cru... Avec toi, il n'y a pas eu de masque. Je n'ai pas joué. J'aurai du? Je pouvais être moi, je pouvais douter, tu me laissais le droit de ne pas être forte, de trébucher... Avec toi, ce soir, malgré un lourd passé sentimental, j'aurais posé ma tête sur tes genoux et j'aurai une fois de plus vider mon coeur. Tu n'en n'aurais pas profiter, ça tu ne l'a jamais fait. J'aurai encore eu confiance.
Etrange ce sentiment que la confiance envers l'autre non? Tu es l'homme qui m'a fait le plus souffrir et tu es le seul que je continuerais à suivre dans le noir...

Il n'y a donc plus de blessures vives sur mon coeur. Non, le temps a fait son oeuvre. Il a délicatement posé des petits pansements un peu partout mais, la douleur se situe plus bas. Ce truc qui tire l'estomac vers le bas. On aurait presque envie de se goinfrer tant le vide est immense... J'ai essayé, ça ne fonctionne pas.
Ma pudeur, à l'époque, m'avait empeché de t'avouer que près de toi, je n'avais jamais eu peur, que le moindre souci en te le racontant devenait aussitôt ridicule... J'aurais du.
Allez, une dernière fois, laisse moi faire mon ecervelée. celle qui essayait par tous les moyens de soutirer un sourire, de t'obliger à faire cette moue incroyable ou encore à te faire lever les yeux au ciel dans un magnifique soupir. Une dernière fois, parlons toi et moi, de tout et de rien...

Oui, tiens parlons du temps qui se raffraichit et reconnais que cette fois, je n'y suis pour rien...

Tu manques à ma vie...